A/HRC/21/18 I. Introduction 1. Dans sa résolution 12/2, le Conseil des droits de l’homme s’est de nouveau déclaré préoccupé par la persistance des cas signalés d’intimidation et de représailles contre des particuliers et des groupes qui cherchaient à coopérer ou avaient coopéré avec l’Organisation des Nations Unies, ses représentants et ses mécanismes dans le domaine des droits de l’homme. Il a condamné tous les actes d’intimidation ou de représailles de la part de gouvernements et d’acteurs non étatiques contre ces particuliers et groupes. Il a également exprimé sa profonde préoccupation devant la gravité des cas signalés de représailles et le fait que les victimes souffraient de violations de leurs droits fondamentaux, notamment les droits à la vie, à la liberté et à la sécurité de leur personne, ainsi que le droit de ne pas être soumis à la torture ni à d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. 2. Dans cette même résolution, le Conseil des droits de l’homme a invité le Secrétaire général à lui soumettre un rapport annuel sur les représailles dont des personnes auraient été victimes pour avoir coopéré avec l’Organisation des Nations Unies, ses représentants et ses mécanismes dans le domaine des droits de l’homme. 3. Dans le résultat du réexamen des activités et du fonctionnement du Conseil des droits de l’homme adopté en 2011, le Conseil rejette catégoriquement tout acte d’intimidation ou de représailles contre les personnes ou les groupes qui coopèrent ou ont coopéré avec l’Organisation des Nations Unies, ses représentants et ses mécanismes dans le domaine des droits de l’homme, et exhorte les États à prévenir de tels actes et à assurer la protection voulue à ceux qui risquent d’y être soumis1. 4. Le 21 octobre 2011, j’ai participé à une réunion-débat de haut niveau sur les actes de représailles, organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) en marge de la soixante-sixième session de l’Assemblée générale. Après avoir réaffirmé ma condamnation de ces actes et insisté pour que toute allégation d’actes de représailles ou d’intimidation fasse l’objet d’une enquête, j’ai demandé que davantage d’efforts soient faits afin que les responsables soient traduits en justice, et que des voies de recours appropriées soient assurées aux victimes. J’ai également souligné qu’il était temps d’aller au-delà de l’établissement de rapports et que les États et les mécanismes des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme devaient faire plus. Je félicite la société civile pour les efforts constants qu’elle déploie afin de promouvoir des mesures plus efficaces. 5. Le HCDH prend la question des représailles très au sérieux, comme en témoignent les nombreuses interventions faites par la Haut-Commissaire et la Haut-Commissaire adjointe. La Haut-Commissaire a à plusieurs reprises exprimé sa préoccupation au sujet des menaces et de la violence auxquels étaient confrontés les défenseurs des droits de l’homme et les militants de la société civile, y compris dans le cadre de situations nationales particulières. Dans sa déclaration liminaire à la vingtième session du Conseil des droits de l’homme, le 18 juin 2012, la Haut-Commissaire a souligné que la question des actes de représailles avait fait l’objet d’une attention particulière au cours de précédentes sessions du Conseil. Elle a réaffirmé sa ferme condamnation de tels actes et bien précisé qu’il était impératif de garantir la sécurité de ceux qui coopéraient avec les mécanismes relatifs aux droits de l’homme. Elle a déclaré que le Haut-Commissariat allait faire tout son possible pour que les États respectent leur obligation de protection et pour que les auteurs d’actes d’intimidation ou de représailles soient tenus responsables. 1 GE.12-15900 Résolution 16/21du Conseil des droits de l’homme, annexe, par. 30; résolution 65/281 de l’Assemblée générale, annexe, par. 30. 3

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